Accorder un délai de paiement à un client constitue à la fois un acte commercial et un acte financier. Cet avantage, consenti par le fournisseur à son client :
Mais l’effort financier repose alors sur le fournisseur, ainsi que le risque de retards de paiement, voire de non-paiement ou de paiement partiel. L’entreprise qui accorde un délai de paiement doit, non seulement s’assurer de la solvabilité de son client, mais aussi doit avoir une bonne assise financière, notamment une dotation en fonds propres suffisante.
Entre entreprises | Le secteur public : un régime spécifique |
Les délais de paiement ne peuvent dépasser 60 jours nets, à compter de la date d'émission de la facture (sauf dérogation). Pour les factures périodiques, les délais ne peuvent dépasser 45 jours à compter de la date d’émission de la facture. À défaut de délai convenu entre les parties, un délai supplétif s’applique, d’une durée de 30 jours à compter de la réception des marchandises ou de l’exécution de la prestation demandée. | Le secteur public a un régime différent à l’égard des entreprises. Il est tenu de respecter un délai global de paiement (DGP) : de 30 jours pour l’État et ses établissements publics, les collectivités territoriales et les établissements publics locaux ; de 50 jours pour les établissements publics de santé. Le DGP court à partir de la réception de la facture et de l’ensemble des pièces justificatives, portant toutes les mentions prévues par la loi ou le contrat. |
Le rapport 2017 de l’Observatoire des délais de paiement confirme qu’un tiers des entreprises ne respectent pas les délais maximum imposés par la loi, et fait le point des disparités par taille et par secteur. Il met aussi en évidence qu’un bon nombre d’entreprises méconnaissent la réglementation, omettent de mettre à jour leurs conditions générales de vente et manquent d’organisation, tant dans les procédures d’émission que de réception de factures.
Mis à jour le : 07/08/2019 11:36